David George Haskell / Champs Flammarion / 9.00 €
L’auteur, un biologiste, observe durant un an, en revenant tous les quinze jours, un bout de sol de forêt d’un mètre carré, qu’il appelle son « mandala ». Il tient le journal de ce qu’il voit et sent, et c’est là l’objet du livre. Nous lecteurs allons le suivre dans ce voyage fantastique vers l’infiniment petit, l’infiniment simple et l’infiniment complexe de cette forêt primitive. Une grande richesse écologique et une grande diversité biologique nous attendent.
Prenons donc la route en direction de Sewanee dans le Tennessee. Au fil des pages David Haskell nous fait découvrir la vie qui grouille sous les feuilles, la physiologie des lichens, comme la façon de se nourrir des cerfs, la coopération qui existe parfois entre les occupants du mandala. Nous subissons la neige, des trombes d’eau, « les assauts du vent », la chaleur estivale et même un tremblement de terre.
Quand il pleut le mandala se transforme en « Serengeti à mollusques », les fleurs sortent à profusion aux premiers jours d’avril et elles se déploient « Ce matin la tige a la forme d’un élégant point d’interrogation, toujours recouvert de duvet, la fleur bien close suspendue à l’extrémité de sa courbe ». Il neige, un chapitre est consacré à la structure des cristaux de glace et à leur première tentative d’explication par Kepler en 1611.Les fleurs éclosent : un chapitre est consacré à leur mode de reproduction, les arbres reprennent feuilles : la physiologie de la montée de sève est expliquée, etc…L’écriture transmet facilement la générosité et l’enthousiasme de l’auteur et on est emporté.
Jean-Marc