Aaron Appelfeld éditions de l’Olivier, 320p, 20.50€
Appelfeld (décédé en janvier 2018) explore une fois de plus sa propre histoire, sans cesse revisitée. Le personnage qui l’incarne est Theo Kornfeld. Il a vingt ans lorsqu'il quitte le camp de concentration que ses gardiens viennent d'abandonner à l'approche des Russes. Il n'a qu'un seul but : retrouver la maison familiale. Mais cette quête solitaire est vécue comme une trahison: il abandonne ses camarades malades. Il croise une femme malade qui a connu son père, et les souvenirs familiaux hantent les pas de ce retour illusoire. Il faut lire ce lire comme une fable plus que comme un témoignage ou un roman. Chaque rencontre suscite en lui d'innombrables questions. Comment vivre après la catastrophe ? Comment concilier passé et présent, solitude et solidarité? Ce livre admirable est le récit d'une résurrection.