Bakhita

Véronique Olmi, éditions Albin Michel, 455p, 22.90€


Bakhita, dans les années 1860, est enlevée à sept ans dans son village du Darfour. Elle a connu toutes les horreurs et les souffrances de l'esclavage. Rachetée à l'adolescence par le consul d'Italie, elle découvre un autre pays d'inégalités, de pauvreté et d'exclusion. Affranchie à la suite d'un procès retentissant à Venise, elle entre dans les ordres et traverse le tumulte des deux guerres mondiales et du fascisme en vouant sa vie aux enfants pauvres. Véronique Olmi plonge dans la subjectivité de  Bakhita, femme exceptionnelle qui fut tour à tour captive, domestique, religieuse et sainte (Elle a été canonisée en 2000). C’est un roman poignant qui réussit avec brio cette plongée dans un univers humain si loin de nous.