Lidia Yuknavitch / Denoël / 22 €
Le livre commence par la naissance de son enfant mort et finit par celle de son enfant vivant .Nageuse, formée pour la compétition par un père malsain et violent, sans appui de sa mère passive et alcoolique, Lidia cherche à sortir de cet univers familial oppressant : elle accepte une bourse sportive dans une université au Texas pour y échapper, mais est renvoyée aussi sec pour consommation de drogues et d’alcool. Lidia va boire le calice de la violence, de la drogue et du sexe extrême jusqu’à la lie. Le roman est dur et cru, et je n’aurai pas dû apprécier, mais étonnement : l’écriture et le style m’ont emporté. L’auteur avait fait éditer des passages du livre, sous forme de nouvelles, dans le cadre d’ateliers d’écriture sous la direction de l’écrivain Ken Kesey, auteur culte de « Vol au-dessus d’un nid de coucou », car, elle en est convaincue, l’écriture est sa vocation.
« La Mécanique des fluides » est une histoire d’abus et de perdition, une histoire sur le pouvoir des mots et de l’écriture. Un roman coup de poing sur la résilience, dans lequel le récit autobiographique est magnifié par une écriture originale et percutante.
Jean-Marc
La mécanique des fluides
26/10/2014 22:22